Poussières, fumées, gaz, vapeurs… les dangers liés à la qualité de l’air au travail sont nombreux. Pour se protéger en conséquence, il est nécessaire de connaître les risques potentiels associés à l’environnement de travail. Des mesures globales de protection doivent être en mises en œuvre. Et, lorsque ce n’est pas suffisant, le recours à un équipement de protection respiratoire adapté est impératif !
Découvrez au travers de ce guide les risques liés à la protection respiratoire et les équipements de protection individuelle les plus adaptés à vos usages.

Les Dangers des Polluants Aériens sur la Santé Respiratoire

Les risques associés à la protection du système respiratoire sont multiples. Présense dans l'air de :

o   poussières (particules solides en suspension dans l’air)

o   fumées (fines particules en suspension dans l’air)

o   brouillards (fines gouttelettes produites lors d’opérations de pulvérisations)

o   gaz (sous forme gazeuse à température ambiante et pression atmosphérique)

o   vapeurs (formées par évaporation de solides ou de liquides à température ambiante)

o   air appauvri en oxygène


EVALUER LA QUALITÉ DE L’AIR DE L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL : VME ET VLE

Pour évaluer la qualité de l’air et les différentes concentrations, il faut utiliser un détecteur adapté.

La VME est la valeur moyenne d’exposition. Elle correspond à la concentration en-dessous de laquelle des individus peuvent être exposés pendant 8 heures sans risque pour leur santé.

La VLE est la valeur limite d’exposition, la concentration en-dessous de laquelle des individus peuvent être exposés pendant 15 minutes sans risque pour leur santé.

LES APPAREILS DE PROTECTION RESPIRATOIRE

Il existe deux principaux types d’appareils de protection respiratoire :

  • Les appareils de protection respiratoire filtrant

 L’air respiré est l’air de la pièce purifiée par le masque.

  • Les appareils de protection respiratoire isolants

L’air respiré provient d’une source extérieure. L’utilisateur est isolé totalement de l’atmosphère contaminée. L’arrivée d’air se fait à partir d’un réseau d’air comprimé – adduction d’air, de bouteille (système autonome).L’air respiré est l’air de la pièce purifiée par le masque.

Il est impératif de prendre en compte les limites d’utilisation des appareils de protection respiratoire, notamment dans les situations suivantes :

·        Faible concentration en oxygène de l’air (inférieure à 19,5%)

·        Contaminants (monoxyde de carbone, dioxyde de carbone) non filtrables

·        Produits inodores, gaz et vapeurs ayant un seuil olfactif supérieur à la Valeur Moyenne d’Exposition (VME)

·        Polluants inconnus

·        Concentrations d’exposition trop importantes
 

PROTECTION RESPIRATOIRE : NE NÉGLIGEZ PAS L’ANALYSE DU POSTE DE TRAVAIL !

Pour protéger efficacement un travailleur contre les risques respiratoires, il est nécessaire d’analyser dans sa globalité tous les risques liés à un poste de travail donné.
Au-delà des mesures de protection collectives, lorsque cela est nécessaire, le travailleur doit être équipé d’un équipement de protection individuelle (EPI) performant. Une protection respiratoire doit être adaptée au travailleur, à son environnement de travail et à son contexte d’utilisation.

SE PROTÉGER CONTRE LES ÉPIDÉMIES

Rassurant et Protecteur, le masque reste un des seuls moyens efficaces dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de COVID-19.

Obligatoire dans les lieux publics clos, dans l’espace public de plus en plus de villes, et en entreprise depuis le 1er Septembre, le masque est devenu un objet indispensable du quotidien pour tous les français.

L’objectif du masque est de se protéger et surtout de protéger les autres de la transmission des microbes, virus, bactéries, champignons…

En effet, le port d’un masque permet de réduire considérablement la propagation des agents infectieux en limitant les risques de projection, notamment des gouttelettes infectées par le Coronavirus.

Jetables ou lavables, il existe aujourd’hui de nombreux types de masques offrant des niveaux différents de protection.

Le coronavirus se transmet principalement de deux manières :

  • la voie aérienne : les postillons, la toux et les éternuements contiennent des gouttelettes infectées qui sont amenées à se propager dans l'air.
  • le toucher : les mains ; en effet, en touchant les mains d'un sujet infecté ayant éternué ou toussé et qui se ne les est pas lavées ensuite.

Les masques anti projection

Les masques anti projections servent à bloquer les gouttelettes de salive ou les projections lors de l'expiration du porteur du masque.
Porté par le patient contagieux, il limite de contaminer leur entourage et l'environnement extérieur.

Attention : ce type de masque n'a aucune capacité filtrante, il ne protégera donc pas son porteur d'être potentiellement contaminé par le virus.

Parmi les masques anti projection, on distingue principalement les masques chirurgicaux et les masques en tissu.

Efficacité de Filtration Bactérienne des Masques anti projection :

·        Masque en tissu : taux de filtration minimum de 70% pour les masques de catégorie 2 (masque barrière) et de 90% pour les masques de catégorie 1 (usage professionnel)

·        Masque chirurgical Type I : EFB (Efficacité de Filtration Bactérienne) > 95 %.

·        Masque chirurgical Type II : EFB (Efficacité de Filtration Bactérienne) > 98 %.

·        Masque chirurgical Type IIR : EFB (Efficacité de Filtration Bactérienne) > 98 % et résistant aux éclaboussures.

Les masques de protection

Les autres masques, de type FFP2 ou FFP3, sont quant à eux de véritables appareils de protection respiratoire.
Ce type de masque protège ceux qui les portent en évitant qu'ils inhalent les goutelettes et donc potentiellement des virus en suspension dans l'air.

Très techniques, les masques de protection FFP2 ou FFP3 disposent de plusieurs couches et même d'une soupape expiratoire pour certains.

Selon la norme européenne EN149:2001, les masques de protection doivent retenir entre 80% et 99% des particules :

Masque FFP1 :
Pourcentage de filtration d'aérosols : 80 % au minimum.
Pourcentage de fuite vers l'intérieur : 22 % au maximum.

Masque FFP2 :
Pourcentage de filtration d'aérosols : 94 % au minimum.
Pourcentage de fuite vers l'intérieur : 8 % au maximum.

Masque FFP3 :
Pourcentage de filtration d'aérosols : 99 % au minimum.
Pourcentage de fuite vers l'intérieur : 2 % au maximum

Les masques FFP2 sont très efficaces contre les virus à condition de savoir bien les utiliser, en respectant leur cycle de vie (4 à 8 heures) et en les appliquant bien sur les ailes du nez pour une étanchéité maximale.

Grâce à une meilleure filtration, une plus grande imperméabilité et des risques de fuites vers l'intérieur limités, les masques FFP2 vous protègent contre les particules virales comme la grippe aviaire, le SRAS ou contre les maladies contagieuses pulmonaires et la tuberculose.

A l'étranger les équivalences proches d'un masque FFP2 sont le masque de protection N95 pour la zone américaine, le masque de protection KN95 pour la Chine et la Corée du Sud.

A noter que les élastiques des masques FFP2 sont blancs ou bleus.

Les masques FFP3 sont les plus filtrants des masques FFP (filtering facepiece).

Ils protègent des très fines particules d'amiante, de silice ou de céramique mais pas des gaz nocifs comme ceux émis par les véhicules en ville, tels que le monoxyde de carbone ou les oxydes d'azote. Ils sont aussi utilisé dans les procédures médicales génèrant des aérosols.

A l'étranger les équivalences proches d'un masque FFP3 sont le masque de protection N99/N100 pour la zone américaine, le masque de protection KN100/KP100 pour la Chine.

Les fabricants utilisent des élastiques de couleur rouge pour l'identifier.

COMPRENDRE LES FILTRATIONS FFP1, FFP2 ET FFP3

DEMI-MASQUE FFP1

DEMI-MASQUE FFP2

DEMI-MASQUE FFP3

Protection limitée contre les poussières fines non toxiques (jusqu'à 4 fois la VME)

Protection contre les particules de faible à moyenne toxicité (jusqu’à 12 fois la VME)

Protection contre les particules toxiques (jusqu’à 50 fois la VME)

Protection contre la laine de verre, le carbonate de calcium, le kaolin, la sciure cellulose de bois feuillus sauf bois exotiques, ciment, soufre, coton, charbon, métaux ferreux, aérosols liquides, brouillards d’huiles végétales et minérales.

Protection contre le silicate de sodium, le, graphite, le gypse, la fibre de verre et de plastique, la sciure de bois exotique, les poussières de métaux non ferreux : quartz, cuivre, aluminium, baryum, titane, vanadium, chrome, manganèse, molybdène, aérosols liquides, brouillards d’huiles végétales et minérales.

Protection contre la silice, le cadmium, le cobalt, le nickel, le platine, le rhodium, la strychnine, l’uranium, poussières, fumées et particules moyennement radioactives, l’amiante, l’antimoine, l’arsenic et les poussières de laboratoires pharmaceutiques, aérosols liquides, nuage d’huile, poussières et fumées de métaux.

CE QU'IL FAUT SAVOIR POUR CHOISIR LE BON FILTRE :

En fonction de votre situation, vous devez vous protéger des particules, des gaz ou un mélange des deux. Voici la liste des types de filtres disponibles et leur application.

Type de filtre

Application

AX

Protection contre les gaz et vapeurs de composés organiques qui ont un point d’ébullition inférieur à 65°C : ex : acétaldéhyde, acétone, méthanol, etc.

A

Protection contre les gaz et vapeurs de composés organiques qui ont un point d’ébullition supérieur à 65°C : alcool éthylique, benzol, bromure de méthylène, chloroacétone, éthanol, nitroglycérine, etc.

B

Protection contre les gaz et vapeurs inorganiques : chlore, hydrogène sulfuré, acide cyanhydrique, formaldéhyde, etc.

E

Protection contre le dioxyde de soufre, l’acide chlorhydrique, etc.

K

Protection contre l’ammoniac, le butylamine, le diméthylhydrazine, etc.

Hg

Protection contre notamment les vapeurs de mercure.

P

Protection contre les particuliers (poussières) et aérosols liquides et solides (brouillards)

Pour connaître le type de filtre à utiliser en fonction des produits chimiques utilisés, consultez notre tableau récapitulatif des filtres.

A QUEL MOMENT REMPLACER LE FILTRE ?

Il n’y a pas de symbole de saturation des filtres. Seul l’utilisateur est à même de déceler cette saturation par l’observation de signaux tels que l’augmentation de la résistance respiratoire (difficultés à respirer), la détection d’une faible odeur.

La durée de vie d’un filtre dépend des facteurs suivants :

·        Typologie du lieu de travail (endroit ventilé ou non, etc.)

·        Le gabarit de la personne et son débit respiratoire

·        L’intensité d’utilisation (durée d’utilisation et concentration du produit chimique dans l’air)

·        Stockage des filtres hors utilisation (sous sachet hermétique afin de stopper leur action filtrante)

·        Etc.